La tolérance est une vertu, une puissance, le courage de l'homme assuré en lui-même et dont les failles maîtrisées ne craignent pas la proximité de l'autre et du dissemblable.
Cette altérité n'est perçue comme dangereuse que par ceux-là seuls qui, trop incertains d'eux-mêmes, ne peuvent tolérer la différence en autrui.
Tolérer est donc une force en soi, pour soi. C'est accepter ce que l'on pourrait condamner, c'est laisser à autrui la jouissance de son libre-arbitre et les convictions qui sont les siennes. C'est abdiquer une partie de son pouvoir et de sa capacité à la colère.
Ceci n'est vertueux que pour autant qu'effectivement on y laisse un peu de son pouvoir, qu'on surmonte son propre intérêt quel qu'il soit : matériel, relationnel, religieux...
La tolérance ne vaut alors que contre soi et surtout pour autrui. Elle est sans objet quand on n'a rien à y perdre. C'est pourquoi j'indiquais qu'elle est la vertu des âmes fortes, de celles qui peuvent accepter de perdre un peu en sachant qu'elles ont encore beaucoup. Nous atteignons ici aux régions de l'empathie, au noyau de la générosité qui vous transfigure. Car tolérer c'est un peu militer contre soi et l'ordre de ses convictions. "Nous avons tous assez de force pour supporter les maux d'autrui " disait La Rochefoucauld, la tolérance qui prend ainsi sur autrui ne serait qu'égoïsme.
Il en serait de même d'une religiosité qui ne tolérerait aucune voie alternative à son expression la plus radicale. Or être juif s'expérimente dans une pluralité de ressentis, s'exprime dans une diversité de démarches spirituelles qui vont de l'orthodoxie la plus pure à un athéisme revisité, d'une lecture fondamentale des textes à une libre interprétation de la tradition.
C'est aussi cela être juif, cette diversité, cette diaprure, cette dimension donnée, au coeur du judaïsme, à la personnalité de chacun. Le judaïsme pour vivre et croître en nous doit s'affermir de cette tolérance qui le constitue et le structure car, non-prosélyte, il doit chérir chacun des siens pour les garder et pour ce faire leur laisser toute leur dimension, au coeur d'une tolérance vivante. Il faut un chemin qui mène de l'un à l'autre, des observants aux laïques.
Le problème de la tolérance ne se pose que dans l'ordre de l'opinion, c'est-à-dire dans un ordre philosophique, moral ou religieux et non dans un ordre scientifique ou l'homme n'a pas à tolérer ce qui est connu avec certitude. C'est ainsi que l'homme de foi croit en la Bible qui l'habite et l'illumine de son récit multi-séculaire. Le juif pieux y croit, le juif laïque tolère qu'on y croie. Il en est de même de la cashrout, cet acte intellectuel du juif devant le besoin le plus élémentaire qu'un homme puisse éprouver. Le juif pieux s'arrête un instant et considère son assiette, par cet acte réflexif devant une nécessité biologique, le juif donne sens au monde, à son monde. Le juif laïque se reconnaît aussi dans cet appétit du connaître et du comprendre. Par ailleurs, s'il est homme de bien, il sait que si tout le monde peut manger casher, tout le monde ne peut pas ne pas manger casher. La tolérance est aussi là, dans cette appréciation et ce respect des limites de l'autre, prise dans toute la déraison de sa différence.
Il est de la tolérance un bien curieux paradoxe qui veut que, poussée aux confins de son expression, elle finisse par se nier elle-même. Elle ne vaut donc que dans certaines limites qui sont celles de sa préservation. Car " si l'on est d'une tolérance absolue, même envers les intolérants et qu'on ne défende pas la société tolérante contre leurs assauts, les tolérants seront anéantis et avec eux la tolérance " nous dit Karl Popper dans La société ouverte à ses ennemis.
Ainsi en est-il du judaïsme qui, lui aussi doit tenir une position médiane entre le respect dû à ceux qui, parmi les juifs, se sont affranchis de tout rituel religieux mais dont l'extrême assimilation peut, en soi, menacer la survivance même du judaïsme et ceux qui font des textes une interprétation littérale et entendent laisser à la porte les juifs qui ne s'y conforment pas. L'excès de tolérance, à l'un ou l'autre de ces courants, est en soi, une menace pour le judaïsme, un judaïsme qui nous parle une langue intime où, être juif est d'abord une relation de soi à soi, qui accueille celui qui croit à la Torah et celui qui n'y croit pas.
Plus que de tolérance c'est sans doute de respect dont nous parlons ici, le respect qui fonde l'harmonie de l'humanité dans sa diversité, car la tolérance ne suffit pas toujours, elle ne devrait être qu'une transition, un moment minimum, qu'il faudrait estomper pour laisser vacante la place à une bien plus haute aspiration : se connaître pour se comprendre et se comprendre pour s'aimer les uns les autres, à l'intérieur du judaïsme certes mais plus encore de l'humanité même.
Au risque d'énoncer une énorme évidence, je dirai que ce qui est le plus insupportable dans le prochain, c'est d'abord qu'il soit différent de moi. Si je voulais aller au fond de ce que je pense vraiment, je devrais bien l'avoue, il n'y a d'intéressant à mes yeux que moi-même; je ne fais qu'un avec moi-même; je suis à moi-même mon milieu naturel le plus immédiat, et lorsque je porte le regard autour de moi, c'est moi-même à n'en pas douter que je veux y retrouver: je n'admets, tout compte fait, que ce qui m'apparaît comme un prolongement de mon propre moi.
C'est déjà merveille que dans de nombreuses occasions l'amour s'éveille spontanément entre des êtres humains: l'amour des gens mariés, l'amour des parents pour leurs enfants, l'amour d'un maître pour son disciple. Mais, à y regarder de près, et loin de toute illusion, ces formes en apparence les plus désintéressées de l'amour sont parfois entachées par le fait que dans le penchant même qui nous porte vers les autres, c'est encore et toujours nous-mêmes que nous recherchons.
Ainsi, combien de fois l'amour des époux ne souffre-t-il pas de ce que, dans leur conjoint, ce n'est qu'une extension d'eux-mêmes qu'ils veulent retrouver? De jeunes mariés se réjouissent, par exemple, de ce qu'ils ne peuvent se passer l'un de l'autre, de ce que leurs sorties sont communes, de ce que les mêmes goûts les unissent. C'est fort beau; peut-être même est-ce touchant. Mais ce n'est là encore qu'une forme inférieure de l'amour, où l'autre ne m’apparaît
que comme le miroir qui me renvoie ma propre image. Il faudra souvent de longues années, et bien des conflits, pour que l'amour de deux époux devienne à ce point profond et calme que chacun laisse exister l'autre dans ce qu'il a de différent, voire d'opposé, et, pour tout dire, dans cette qualité d'étranger dont un être humain ne cesse jamais de porter la marque vis-à-vis d'un autre.
Il en va de même de l'amour spontané des parents à l'égard de leurs enfants. De quels dévouements, de quels renoncements les parents ne sont-ils pas capables en faveur de leurs enfants tant que ceux-ci se trouvent sous leur dépendance? Mais quand vient le moment où les premiers signes de l’autonomie se manifestent chez eux, combien de parents, sans abdiquer d'ailleurs leurs responsabilités, sont capables de comprendre ces éveils subits de la liberté? Combien de parents ne cèdent pas alors à la tentation de vouloir que leurs enfants leur présentent, dans leurs tendances et dans leur choix de vie, la copie conforme de ce qu'eux-mêmes sont ou ont été?
Et on pourrait en dire autant d'un maître dans son rapport à son disciple: il lui sera parfois bien difficile d'admettre que celui-ci s'engage dans d’autres voies que celles qu'il lui aura inculquées.
Le Père Teilhard de Chardin, ce savant qu'il serait difficile de taxer de pessimisme, écrit dans son livre intitulé Le Milieu divin: "Mon Dieu, je vous l’avoue, j’ai bien longtemps et, et je suis encore, hélas, réfractaire à l'amour du prochain... Ce qui, dans l'Univers, est au-dessus ou au-dessous de moi..., je l’intègre facilement dans ma vie intérieure: la matière, les plantes, les animaux, et puis les Puissances, les Dominations, les Anges, - je les accepte sans peine. Mais ‘l’autre’, mon Dieu, non pas seulement le pauvre, le boiteux, le tordu, l'hébété...., mais l'autre simplement, l'autre tout court - celui qui par son Univers en apparence fermé au mien semble vivre indépendamment de moi... - serais-je sincère si je vous disais que ma réaction instinctive est de le repousser...?1.i
Un prochain proche
Il n'est donc pas naturel d'aimer son prochain pour cette première raison que nous venons de voir, et qui est tout simplement qu'il est différent de nous.
Il n'est pas naturel non plus d'aimer son prochain dans la mesure, précisément, où il est proche de nous. Dans son roman Les frères Karamazov, Dostoievski met dans la bouche d'lvan Karamazov ces paroles qu'il adresse a son frère Aliocha: "Je dois t'avouer une chose... Je n'ai jamais pu comprendre comment on peut aimer son prochain. C’est précisément, à mon idée, le prochain qu'on ne peut aimer: du moins ne peut-on l'aimer qu'à distance". Et Ivan ajoute ce propos terrible: "J'ai 1u quelque part, à propos d'un saint, 'Jean le Miséricordieux', qu'un passant affamé et transi vint un jour le supplier de le réchauffer: le saint se coucha sur lui, le prit dans ses bras et se mit à insuffler son haleine dans la bouche purulente du malheureux, infectée une horrible maladie. Je suis persuadé qu'il fit cela avec effort, en se mentant à lui-même, dans un sentiment d'amour dicté par le devoir, et par esprit de pénitence. Il faut qu'un homme soit caché pour qu'on puisse l'aimer: dès qu'il montre son visage, l'amour disparaît" 2.
C'est à moi que vous l'avez fait...
On dira peut-être que de telles considérations ne sont guère optimistes. Ne seraient-elles pas simplement réalistes? Lorsque dans l’Ancien Testament déjà, au Livre du Lévitique, nous lisons ce précepte: Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lv 19, 18), nous devons bien . avouer que ce commandement se situe à la limite du possible. "...comme toi-même...": il nous faut tenter de réaliser avec précision à quel arrachement de nous-mêmes une telle exigence peut nous conduire; car le prochain, redisons-le, n'est pas toujours de soi immédiatement aimable.
Comme on pouvait s'y attendre, Jésus n'apporte aucune restriction à ce précepte de l'Ancien Testament. Au contraire. Un scribe s'approche de lui pour lui demander quel est le premier de tous les commandements. Le premier, lui répond-il, le voici: Ecoute, Israël: le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute
ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Mais à ce premier commandement, Jésus en accole immédiatement un second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Et il ajoute:
Il a n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là (Mc 12, 28-32). Un commandement un et double, donc: l'amour de Dieu est inséparable de celui du prochain. Pas question d’oser dire qu’on aime Dieu si l’on n’aime pas aussi les autres comme soi-même. Comme soi-même,
toujours ...
Saint Jean, dans sa première épître, renforcera encore le lien entre ces deux amours: l'un ne peut aller sans l'autre. Celui qui n'aime pas son frère qu’il voit est incapable d'aimer Dieu, qu'il ne voit pas. Et voici le commandement que nous avons reçu de lui: celui qui aime Dieu, qu’ ’il aime aussi son frère. (1 Jn 4 , 20-21).
Mais pourquoi ce caractère indissociable des deux amours? Il tient en fait à la volonté qu’a eue Jésus de s'identifier à nous. Chacun de nos frères, si étranger qu'il nous paraisse? c'est lui, Jésus. Les "justes » (en sommes-nous?), lorsque le Roi; viendra dans sa gloire et qu'il leur donnera en héritage le royaume préparé pour eux depuis la création du monde, s’étonneront de ce que cet héritage leur revienne. Mais, leur répondra le Fils de l'homme, il vous revient parce que chaque fois que vous aurez fait du bien à votre prochain, à l’un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait (Mt 25, 34-40).
Et si l'on veut comprendre le fin fond des exigences de Jésus au sujet du prochain ainsi que l'identification qu'il établit entre ce prochain et lui-même, il faut remonter jusqu'à l'amour dont lui, le Fils fait homme, a donné la preuve à notre égard. dans la situation désespérée où nous nous trouvions. Car, alors que nous n’étions encore capables de rien, écrit saint Paul, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions. - Accepter de mourir pour un homme de bien, c'est déjà difficile: peut-être donnerait-on sa vie pour un homme de bien.- Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs (Rm 5, 6-8).
On ne peut aller plus loin. Le Christ nous a aimés jusqu'à la mort, nous, pécheurs séparés de lui. C'est dans cet amour qui vient du plus haut qui soit que s’inscrit l'amour du prochain auquel il a voulu, comme à nous, s'identifier.
Aimer ses ennemis?
Mais Jésus va plus loin encore. Dans le prochain à aimer, il inclut l’ennemi. Il fallait s'y attendre: Alors que nous n'étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions... Alors...
Soit, mais il n'y a là plus rien de "naturel". Il faut bien en convenir. Voici que quelqu’un nous gifle, par exemple. Nikita Khrouchtchev, l'homme d'Etat soviétique bien connu de la fin des années cinquante et du début des années soixante, disait un jour que, si par hasard quelqu'un en venait à le gifler, il lui rendrait une gifle telle que sa tête volerait en éclats. Voilà la façon naturelle d’agir. Or Jésus, lui, nous dit: Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui
encore l'autre (Mt 5, 39). Mais où va le sentiment bien légitime de la dignité personnelle si l'on capitule de la sorte? Et Jésus donne encore un autre exemple: Si quelqu’un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau (Mt 5. 40). Il faut savoir que la tunique, c'est. chez les Anciens,. le vêtement dont on ne peut absolument se passer. C’est le vêtement qu’on enlève à quelqu'un au moment où on le vend comme esclave: nus voyons ainsi les frères de Joseph. dans le Livre de la Genèse (Gn 27, 31-37), lui ôter sa tunique pour le livrer aux marchands madianites. Celui qui me réclame ma tunique va donc vraiment trop loin. C'est un ennemi. Eh bien, dit Jésus, il faut le laisser aller plus loin encore en lui cédant même son manteau, le manteau qui est l'habit indispensable dont on se sert pour se couvrir la nuit.
Vraiment, de telles exigences de la part de Jésus ne sont pas naturelles, et elle constituent sans aucun doute une menace pour le bon sens le plus élémentaire. Mais voilà, être chrétien, l'être à la manière de Jésus qui, lorsqu’on l’a crucifié, a abandonné ses vêlements tout en pardonnant à ses bourreaux, c'est littéralement ne pas être dans son bon sens. Un chrétien ne peut apparaître, aux yeux du monde, que comme un anormal. Il est dans le monde, mais ii n'est pas du monde, et c'est pourquoi le monde ne peut que le prendre en haine (Jn 17, 11-17). Un chrétien qui l'est vraiment procède de la folie de l'amour divin. Dieu construit pour lui une demeure dans les cieux (2 Co 5, 1) et, tout en demeurant sur la terre, le chrétien y répand cette folie qui est la bonne odeur du Christ (2 Co 15).
Beaucoup de chrétiens, et nous en faisons peut-être partie, ne sont pas encore prêts à suivre Jésus dans une telle aventure. Seuls les saints risquent le tout pour le tout. Il est vrai que pour ce faire ils ont renoncé à toute mesure humaine.
Certaines personnes qui prétendent agir au nom de la religion peuvent mal l'interpréter ou la pratiquer incorrectement. C'est pourquoi, il serait faux de se faire une idée de cette religion en se basant sur les actes de telles personnes. La meilleure façon de comprendre l'islam est de se référer à sa source divine. La source de l'islam est le Coran; et le modèle de la moralité décrit dans le Coran est complètement différent de ce qui est véhiculé en Occident. Le Coran est basé sur les concepts de la bonne moralité, de l'amour, de la compassion, de la miséricorde, de l'humilité, du dévouement, de la tolérance et de la paix. Un musulman qui vit selon ces préceptes moraux est raffiné, réfléchi, tolérant, digne de confiance et obligeant. Il offre l'amour, le respect, la paix et une joie de vivre à ceux qui l'entourent.
L'islam est une religion de paix et de bien-être Le mot islam a la même signification que "paix" en arabe. L'islam est une religion qui offre à l'humanité la paix et le bien-être. Dans la vie du musulman, la miséricorde et la compassion éternelles de Dieu sont manifestes. Dieu invite tous les gens à prendre les enseignements moraux du Coran comme modèle grâce auquel la miséricorde, la compassion, la tolérance et la paix seront établies dans le monde. Dans le verset 208 de la sourate al-Baqara, cet ordre est donné: O les croyants! Entrez en plein dans l'islam, et ne suivez point les pas du diable, car il est certes pour vous un ennemi déclaré. Tel que le rappelle ce verset, l'homme ne peut trouver le bien-être et le bonheur qu'en se conformant aux valeurs morales du Coran.
Dieu condamne le mal Dieu a commandé à l'humanité d'éviter le mal. Il a interdit la mécréance, l'immoralité, la rébellion, la cruauté, l'agressivité, le meurtre et les massacres. Ceux qui n'obéissent pas à Ses ordres suivent les pas de Satan, comme l'indique le verset ci-dessus, et adoptent une attitude désapprouvée par Dieu: (Mais) ceux qui violent leur pacte avec Allah après l'avoir engagé, et rompent ce qu'Allah a commandé d'unir et commettent le désordre sur terre, auront la malédiction et la mauvaise demeure. (Le Coran, sourate ar-Ra'd, verset 25)
Et recherche à travers ce qu'Allah t'a donné, la Demeure dernière. Et n'oublie pas ta part en cette vie. Et sois bienfaisant comme Allah a été bienfaisant envers toi. Et ne recherche pas la corruption sur terre. Car Allah n'aime point les corrupteurs. (Le Coran, sourate al-Qasas, verset 77) Comme nous pouvons le constater, Dieu a interdit toutes sortes d'actes vils en islam y compris le terrorisme et la violence, et a condamné ceux qui perpètrent de tels actes.
L'islam défend la tolérance et la liberté de parole L'islam est une religion qui encourage la liberté de vie, d'opinion et de pensée. Il interdit la pression et le conflit parmi les gens ainsi que la calomnie, le soupçon et même les mauvaises pensées à l'égard d'autrui. L'islam a non seulement interdit la terreur et la violence, mais également d'imposer quelque idée que ce soit à un autre être humain. Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. (Le Coran, sourate al-Baqara, verset 256) Eh bien, rappelle! Tu n'es qu'un rappeleur et tu n'es pas un dominateur sur eux. (Le Coran, sourate al-Ghashiyah, verset 22)
Forcer les gens à croire à la religion ou à la pratiquer va à l'encontre de l'esprit et de l'essence de l'islam parce qu'il est nécessaire que la foi soit embrassée avec la volonté et la conscience libres. Naturellement, les musulmans peuvent inviter les autres à suivre les préceptes moraux enseignés par le Coran, mais ils ne se servent jamais de la contrainte. De toute façon, un individu ne peut pas être incité à la pratique de la religion par la menace ou par la promesse des privilèges mondains.
Imaginons un modèle de société complètement opposé. Par exemple, un monde dans lequel la loi contraint les gens à pratiquer la religion. Un tel modèle de société est tout à fait contraire à l'islam parce que la foi et le culte n'ont une valeur que s'ils visent le contentement de Dieu. Dans ces conditions, chacun sera pieux du fait de la pression du système, et non de la crainte de Dieu. Ce qui est acceptable du point de vue islamique est la pratique de la religion dans un milieu où la liberté de conscience est autorisée, dans le but d'obtenir l'agrément de Dieu.
Dieu condamne la mort d'innocents Selon le Coran, l'un des plus grands péchés est de tuer un être humain qui n'a pas commis de crime. ... quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu'en dépit de cela, beaucoup d'entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. (Le Coran, sourate al-Ma'ida, verset 32)
... qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu'Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit; qui ne commettent pas de fornication - car quiconque fait cela encourra une punition. (Le Coran, sourate al-Furqan, verset 68)
Comme nous pouvons voir dans les versets ci-dessus, ceux qui tuent des innocents sans raison sont menacés par une punition sévère. Dieu a révélé que le meurtre d'une personne est un péché aussi grand que le meurtre de toute l'humanité. Qui respecte les prescriptions de Dieu ne ferait pas de mal à un seul individu, encore moins à des milliers d'innocents. Ceux qui pensent qu'ils échapperont à la justice et à la punition ici-bas ne pourront jamais éviter les comptes qu'ils devront rendre à Dieu pour leurs actes au Jour Dernier. Aussi, les croyants qui savent qu'ils rendront des comptes à Dieu après leur mort seront très attentifs et sauront respecter les limites imposées par Dieu.
Dieu commande aux croyants d'être compatissants et cléments Dans le verset suivant, il est question de la moralité musulmane: Et c'est être, en outre, de ceux qui croient et s'enjoignent mutuellement l'endurance, et s'enjoignent mutuellement la miséricorde. Ceux-là sont les gens de la droite. (Le Coran, sourate al-Balad, versets 17-18)
Il apparaît ainsi, dans ce verset, que l'un des plus importants préceptes moraux que Dieu a révélés à ses serviteurs pour leur accorder Sa miséricorde et les guider au chemin du salut et du paradis, est de "s'enjoindre mutuellement la miséricorde". L'islam est une religion moderne, éclairée, progressiste. Un musulman est avant tout une personne pacifique; il est tolérant avec un esprit démocratique, cultivé, éclairé, honnête, bien informé au sujet de l'art et de la science et il est civilisé. Un musulman instruit selon l'enseignement moral du Coran se comporte envers chacun avec l'amour que l'islam exige. Il montre du respect pour chaque idée et il apprécie l'art et l'esthétique. Il est conciliant face à tout événement, il atténue les tensions, et restaure l'amitié. Dans les sociétés composées d'individus de ce type, la civilisation est plus développée, les mœurs plus nobles. La joie, le bonheur, la justice, la sécurité, l'abondance et la bénédiction sont plus présents que dans les nations les plus modernes du monde d'aujourd'hui.
Dieu commande la tolérance et la clémence Le verset 199 de la sourate al-A'raf, qui parle de "pratiquer la pitié", exprime le concept de la clémence et de la tolérance, principes fondamentaux de l'islam. Examiner l'histoire islamique permet de comprendre clairement comment les musulmans ont établi ces valeurs morales coraniques dans leur vie sociale. Au fur et à mesure de leur conquête, les musulmans ont détruit les pratiques illicites et instauré un milieu libre et tolérant. Dans les domaines de la religion, de la langue et de la culture, ils ont permis aux gens de différentes nations de vivre sous le même toit en liberté et en paix, accordant ainsi à chacun les bienfaits de la connaissance, de la richesse et de la stabilité sociale. A cet égard, l'une des raisons les plus importantes pour laquelle le grand Empire ottoman a pu assurer son existence pendant plusieurs siècles résidait dans la tolérance et l'ouverture d'esprit islamiques de l'Etat. A chaque époque, les musulmans se sont caractérisés par leur tolérance et leur miséricorde. Ils ont été les plus justes et les plus cléments parmi leurs contemporains. Tous les groupes ethniques au sein de cette communauté plurielle ont librement pratiqué leurs propres cultes et ont joui de conditions favorables pour vivre leurs propres cultures et d'adorer Dieu à leur manière. Seule la tolérance propre aux musulmans, pratiquée telle que recommandée dans le Coran, peut apporter la paix et le bien-être au monde entier. Le Coran rappelle cette tolérance en ces termes: La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux. (Le Coran, sourate al-Fussilat, verset 34)
Conclusion Tout ceci prouve que l'enseignement moral offert à l'humanité par l'islam est celui qui apportera la paix, le bonheur et la justice au monde. La barbarie qui a lieu dans le monde aujourd'hui sous le nom de "terrorisme islamique" est complètement séparée des valeurs morales du Coran; c'est l'affaire d'ignorants, de fanatiques, et de criminels qui n'ont rien à voir avec la religion. Instruire selon le véritable enseignement moral de l'islam constituera la clé pour contrecarrer ces individus et ces groupes qui essayent de commettre leurs actes de sauvagerie sous l'apparence de l'islam. En d'autres termes, l'islam et l'enseignement moral du Coran ne cautionnent aucunement le terrorisme. Au contraire, ils demeurent le remède par lequel le monde peut être sauvé du fléau du terrorisme.